Les récents prix littéraires français ont mis à l’honneur beaucoup d’écrivaines. Des femmes sont nommées à des postes de direction générale chaque mois, d’entreprises de plus en plus influentes…
Petit à petit, année après année, de plus en plus de femmes accèdent à des hautes responsabilités dans les organisations et sont reconnues. Le chemin reste encore long mais j’ai envie de croire que la dynamique va dans le bon sens.
Et puisque j’ai l’honneur de compter parmi mes clients un grand nombre de femmes, je saisis ici l’occasion d’honorer certaines réalités inconscientes, cachées, empêchées par notre modèle social actuel et que de nombreuses femmes n’osent, ne peuvent ou s’empêchent d’accepter (comme toute émancipation de tout modèle pour créer son propre modèle…).
✅ Mesdames, rappelez-vous que vous êtes plus compétentes, fortes, capables que vous ne le croyez vous-mêmes ! Beaucoup plus que le système ne vous laisse croire ! Que vous seule connaissez votre valeur. Je tiens d’ailleurs ce même discours aux hommes que j’accompagne, qu’il soient dirigeants, managers, créateurs de startup / TPE en développement. Mais il est avéré que les femmes ont hérité d’horizons moins lointains que les hommes dans notre société patriarcale. Le potentiel humain est illimité, dès lors qu’on se rappelle de sa nature et de ses trois caractéristiques qui nous font Humains : conscience (vision, décision, action assumées et libres), être social (relationnel, intelligence collective…) et capacité d’évolution (adaptation, progrès, créativité).
✅ Vos forces et vos atouts dits féminins (sensibilité, intuition, psychologie, harmonie, sens collectif…) sont des forces et des atouts pour la société, et la rendront plus équilibrée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Nous en avons expressément besoin pour rééquilibrer la balance qui penche trop du côté obscur de la force masculine (domination, ego, puissance…). Vous avez le droit de les porter haut et d’en être fières, en plus de vos bons atouts masculins ! J’assume d’ailleurs très bien mon côté féminin 😉
✅ Le plafond de verre est une limite perçue à son parcours. Né souvent d’une éducation et d’un environnement culturel peu propice à l’estime de soi, au potentiel illimité et à l’encouragement, cette limite se brise, à force de travail sur soi, de conscience répétée des possibles, des réussites, des audaces, de connaissance de soi et de sa valeur, des interactions positives, des relations bénéfiques… C’est possible ! Cette limite est une croyance héritée. Toute personne qui en a hérité n’en est pas responsable. Mais elle devient responsable de ce qu’elle décide de devenir ou de rester quand elle en est enfin consciente. À chacune de trouver ses propres moyens selon sa personnalité, son expérience, ses objectifs… Cette limite reste une perception (même si très ancrée, pour être vécue comme une réalité). Seulement une perception. Une perception se change. Et toute reprogrammation est possible.
Espoir, confiance et vigilance
Évidemment, ne soyons pas naïfs. L’espoir n’empêche pas de rester vigilants sur :
– L’accueil peu chaleureux voire malveillant de certains hommes, qui voient toute altérité comme un danger ou une concurrence, un risque à leur position de pouvoir et ses signes extérieurs de réussite. Le système actuel demeure encore trop sujet à la compétition hostile (post humaniste donc je valide mon propre point de vue). « Je gagne donc je suis », ou quand les hommes gros bêta déforment les usages à leur convenance…
– Derrière le plafond de verre, se cache une falaise de verre, plus pentue et glissante que celle des hommes. La solidarité masculine existe aussi, dans l’adversité et afin de protéger certains privilèges. Car les femmes sont « attendues au tournant » et jugées plus durement très souvent. Biais de confirmation… d’hommes qui n’attendent que leur chute pour prouver qu’ils avaient raison. Autre biais aussi tordu. Mais anticiper cette réalité permet aussi de faire ses choix en amont, et tout au long du parcours. Une femme prévenue en vaut deux. 😉
– Comme pour les dirigeants hommes, l’ascension peut être un piège, quand les sacrifices éloignent de soi, de ses valeurs, et oserai-je dire de ses rêves (mot tabou dans le monde professionnel j’en suis bien conscient). Beaucoup de femmes ont d’ailleurs joué le jeu de s’approprier les codes masculins pour se hisser en haut de l’échelle sociale. Et s’en sont brûlé les ailes, comme beaucoup d’hommes.
Aux hommes qui liront ce post, j’invite (faux idéalisme, vrai volonté de conscience de notre responsabilité) à faire tomber l’ego, les armes en temps de paix et s’affranchir de nos propres prisons psychologiques qui pour beaucoup, forcent à aller chercher le pouvoir, le succès, l’argent et tout ce qui fait de nous un homme un vrai 😉 au détriment de ce que nous voulons vraiment pour nous. Cela peut prendre des années mais choisir ce chemin peut déjà tout changer. Également de plus en plus d’hommes optent pour l’abandon d’un poste que beaucoup envient, mais qui ne les épanouit pas. Congés paternité, choix de carrière, acceptation de certains traits connotés « faibles », les hommes eux aussi veulent reprendre en main leur vie professionnelle, en cohérence avec leur vie tout court.
Sommes-nous tous vraiment qui nous voulons être ? Quels choix sont les nôtres, et à quel point nos pensées, croyances, décisions et actions jouent en notre faveur ?
Le plafond de verre féminin craquèle… Heureusement. C’est une chance pour les femmes. Et les hommes.